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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 07:00

Vous vous demandez peut-être ce que j'ai bien pu faire ces derniers jours qui m'a empêchée d'alimenter mon blog par autre chose qu'une citation de Gandalf le Gris ?

Oui, j'ai été très occupée. Et, compte tenu de l'intérêt que la chose ne peut manquer de représenter à vos yeux, je me dois de vous l'expliquer.

Maintenant que les fixations de Matéo ont définitivement – du moins je l'espère – résolu notre contrariant problème de lunette de WC, j'ai décidé de me lancer dans une autre opération de grande envergure dans le même domaine « sanitaire et social »,

le matelas à langer.

En tant que parents, en effet, nous sommes bien obligés de penser aussi au confort de nos enfants et en l’occurrence à la plus jeune d'entre eux qui, alors que nous trônons, droits et fiers, le port altier, dignement assis sur notre cuvette de WC toute neuve, n'a eu droit depuis sa naissance qu'à un matelas à langer dans un état de délabrement si avancé qu'il pourrait à lui seul constituer un plaidoyer implacable contre les familles dites « nombreuses » et la précarité de leurs conditions de vie.

Imaginez : plus de six ans d'utilisation quotidienne, quatre, six, huit fois par jour, quatre enfants – sans compter les invités – des milliers de changes, des milliers de couches propres, des milliers de couches pleines : on peut dire qu'il en aura vu de toutes les couleurs.

A tant nous rendre service, il est en train de rendre et l'âme et la mousse, celle dont il est garni qui tombe morceau par morceau des déchirures béantes défigurant son joli motif « nounours et ballons » et lui faisant perdre petit à petit tout son moelleux et tout son confort.

 IMG 3591

Avant


Avec un peu de nostalgie pour tous ces bons moments passés penchée au dessus de lui et de ses occupants successifs, repensant à ce jour lointain où je l'avais choisi alors que je n'étais qu'une future maman ignorant encore les principes les plus élémentaires de l'hygiène infantile, j'ai décidé de lui trouver un successeur.

L'opération a été plus aisée que celle de la lunette de WC, et je suis repartie de mon supermarché Hypermachin le cœur aussi léger qu'une couche vide, mais chargée de mon nouveau plan de travail dont je suis heureuse de vous présenter le motif « girafes et éléphants », auquel hélas, soit dit en passant, ma fille de huit mois a été parfaitement indifférente.

 IMG 3589

Après


Prochaine échéance : je me demande si je ne vais pas acheter une nouvelle poubelle.

Je vous tiens au courant.

 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 07:00

Vacances, pont de l’Ascension, jours fériés... la blogosphère vit un peu au ralenti depuis quelques jours, et moi-même je manque de temps pour alimenter ce blog.

C'est peut-être alors l'occasion pour moi de vous livrer une citation extraite du magnifique Bilbo le Hobbit – Un voyage inattendu de Peter Jackson, film que j'ai eu la chance de voir deux fois il y a quelques mois lors de sa sortie au cinéma.

Pourquoi ai-je immédiatement pensé en l'entendant que cette phrase aurait sa raison d'être sur ce blog ? Peut-être parce qu'elle parle de courage et de peur, de bien et de mal, mais, surtout, de gens ordinaires... 

Je vous laisse découvrir ces paroles de Gandalf, puissant magicien engagé dans le combat contre des forces maléfiques, expliquant pourquoi, contre toute logique, il a choisi pour le seconder dans cette lutte âpre et périlleuse un représentant du peuple sédentaire et pacifique des hobbits (les semi hommes) du nom de Bilbon Sacquet. 

- Pourquoi le semi homme ?
- Je ne sais pas. Saroumane pense que seul un grand pouvoir peut tenir le mal en échec, mais ça n’est pas ce que j’ai découvert. Je crois que ce sont les petites choses, les gestes quotidiens des gens ordinaires qui nous préservent du mal... de simples actes de bonté et d’amour ! Pourquoi Bilbon Sacquet, peut être par ce que j’ai peur et qu’il me donne du courage...


Et vous, quelle citation vous plaisez-vous à retenir ?

 

le hobbit

 

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 07:00

C'est l'heure où l'on va se coucher. La maisonnée est déjà silencieuse, les enfants endormis depuis plusieurs heures. A pas de loup, à la lueur de la veilleuse dans l'obscurité de leurs chambres, évitant les jouets qui traînent à terre, je fais ma ronde.

D'un lit à l'autre les respirations calmes et régulières s'entremêlent – il faut prêter l'oreille. Parfois un léger ronflement témoigne d'un rhume qui se termine, parfois la main s'attarde sur le front fiévreux d'un enfant malade. Les yeux s'habituent à l'obscurité, devinant la couverture à remonter, le nounours à ramasser. Il y a ceux qui dorment toujours dans la même position, ceux qu'on retrouve souvent en travers du lit, ou la tête à la place des pieds, perdus dans le même sommeil profond, qui tressaillent à peine à la caresse effleurant leurs cheveux.

Et puis dans son berceau, les petits bras remontés à hauteur du visage, la petite joue rebondie du bébé qui appelle irrésistiblement un baiser.

De ce silence nocturne, demain, à l'aube, renaîtra l'effervescence d'une journée nouvelle.

 

Bébé dort

 

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 07:00

- Maman, il y a des enfants dans ma classe qui disent que ce n'est pas le Père Noël qui donne les cadeaux, ils disent que ce sont les parents.

Cela devait arriver, mon fils de six ans passés m'a tenu par deux fois ces propos avant de rajouter :

- C'est n'importe quoi !

Profitant toutefois d'un moment où ses frères ne pouvaient pas nous entendre, je me suis baissée à sa hauteur, je lui ai expliqué que ses amis n'avaient pas tort, que c'est ce que les parents disent aux enfants parce que la nuit de Noël est belle et magique entre toutes, et que surtout, maintenant, devant ses frères, il doit garder le secret, un secret de grand.

Il a souri, soulagé sans doute par la clarté d'une réponse mettant un terme à ses interrogations, fier de sa responsabilité de gardien du précieux secret, et il est reparti jouer.

Je ne le crois pas traumatisé.

D'ailleurs il a passé son dîner à s'extasier avec ses frères sur les prodigieux pouvoirs magiques de la petite souris.

 

 

mcqueen

« Maman, bien-sûr que Cars, ça existe pour de vrai ! »

 

 

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 07:00

Comme moi vous avez peut-être regardé il y a quelques semaines l'émission « Ma maison est la plus originale » qui récompensait des demeures exceptionnelles par leur architecture, leur conception ou leur décoration, comme par exemple une maison qui tourne, un château d'eau transformé en habitation, une maison enterrée, une maison en forme d'anneau, et bien d'autres.

Figurez-vous qu'après avoir visionné les différents épisodes de cette saison, j'ai décidé de me présenter pour l'émission de l'année prochaine.

Ma maison est réellement très originale, et pour cause, puisque je vois en elle plusieurs caractéristiques exceptionnelles que même les maisons surprenantes proposées par l'émission ne présentent pas.      

Pour vous remercier de votre fidélité sur ce blog, je vous offre en avant-première les images de ma demeure (vous en connaissez déjà, il est vrai, le paillasson, la filosophie, ainsi que, de réputation, la lunette de WC), qui concourra l'année prochaine sous l'appellation de :

      « La maison qui vit »

Première originalité, la maison qui vit n'est même pas une maison. Une fois parcourues les parties communes dénuées de tout caractère inédit, les caméras de M6 se trouveront bientôt, le jour du reportage, devant la porte de l'appartement. Au moment où j'ouvrirai la porte on ne peut plus banale, les trois membres du jury de l'émission connaîtront une vision étonnante : le couloir d'entrée entièrement décoré sur le thème de la marche à pied.  

 chaussures

100% authentique, le « fouillis à chaussures »

 

La surprise, de taille, ne doit pas empêcher les visiteurs d'admirer la décoration raffinée de l'étagère, mélange de bibelots d'origines diverses sur fond de livres plus ou moins anciens.       

 légos

 

 bibelot

Éclectisme et sobriété de la décoration

 

Mais les surprises sont encore nombreuses. La maison qui vit regorge de petits détails audacieux et novateurs qui font toute la différence, jusque dans la cuisine et dans les WC.

 bouton de porte

Bouton de porte en anneau de dentition (modèle déposé)

 nounours

Chaleur et douceur dans les moments les plus intimes

 corbeille à fruits

La maison qui vit vous invite à la détente et à la paix intérieure

 

Autre innovation particulièrement esthétique, et qui plus est remarquablement fonctionnelle, puisqu'elle augmente notablement les volumes de rangement (designed by Albane) : 

 placard

Les placards « qui ne ferment pas »


poubelle

La poubelle « qui déborde »
(applicable aussi aux paniers de linge sale)

 

Dans la maison qui vit, la part belle est donnée au textile dans la décoration, pour un effet cosy, chaleureux et humidificateur.

 linge

Élégante et changeante, la « tour aux tentures »

 

Par ailleurs, la maison qui vit est dotée d'un équipement domotique et électronique de pointe, dont les commandes sont très discrètement intégrées au mobilier.

 télécommandes

Une électronique qui sait se faire oublier

 

C'est ce qui permet aux diverses décorations (œuvres de peintres contemporains, objets chinés vintage, sculptures provisoires, luminaires de style) de cohabiter harmonieusement, pour un agréable effet « cabinet de curiosités». 

 tagliatelles fraîches

Éphémère et poétique structure de pâtes fraîches

  grattoir

Sculpture métallique sur fond de robinetterie


lustre

 Ambiance lumineuse soignée et confortable

 

C'est tout cela qui donne à la maison qui vit  son harmonie et sa grâce, sa fantaisie et son style, celui qui fait qu'on s'y sent bien, qu'on s'y plait et qu'on y revient. 

 

Maman

Tic tac... la maison qui vit c'est aussi un cœur qui bat

 

 

Et vous, vos maisons, en quoi sont-elles originales ? 

 

Ma maison est la plus originale de France de retour le 13 f

Je crois que j'ai mes chances...

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:00

 


Il faut que je vous parle de Tante Ursule. J'ai déjà évoqué cette personnalité fédératrice qui revient très fréquemment dans nos conversations familiales.

 

Tante Ursule est de ces êtres doués de toutes les qualités, comme vous pouvez l'imaginer, à commencer par une grande modestie et un parfait désintéressement. Tante Ursule a des enfants, mes cousins, qui ont à peu près mon âge, et qui, pour deux d'entre eux, sont mariés et parents de jeunes enfants.

 

Il y a trois ans – c'est hélas la dernière fois que j'ai eu le plaisir de la revoir –, Tante Ursule est venue rendre visite à la famille à l'occasion de son passage dans la région, et avec ma mère, sa sœur, elle est venue prendre un café à la maison.

 

Suite à la naissance de notre troisième enfant nous venions d'emménager dans un appartement plus spacieux. C'est un logement assez récent, agréable et bien agencé, qui ne présente néanmoins aucun caractère exceptionnel ni par sa surface ni par son architecture.

 

Tante Ursule, une fois entrée, jette un regard sur son petit-neveu qu'elle n'avait encore jamais rencontré, ayant cette grande qualité de ne jamais rendre envahissant son amour pourtant très vif pour les enfants. Il faut dire que Tante Ursule est assez myope, et malgré les verres épais qui lui font les yeux tout petits elle peine sans doute à voir clairement les êtres et les choses qui l'entourent.

 

Je pensais que Tante Ursule allait poser délicatement sur le canapé la belle ampleur de son séant esthétiquement comprimé dans un pantalon couleur moutarde, et je m'apprêtais justement à lui proposer une tasse de café, quand j'ai eu la surprise de la voir filer prestement vers le couloir qui dessert les chambres.

 

Tante Ursule s'était lancée bille en tête dans la visite de l'appartement.

 

Elle a commencé par jeter un coup d’œil à la salle de bain, aux WC. Ses pas rapides l'emmènent ensuite sur le palier des différentes chambres. Elle entre dans celles des enfants, en fait le tour, ressort, avise la porte de notre chambre, y pénètre sans hésitation, pendant que je me dis en moi-même que je n'aurais jamais pris la liberté de visiter sans autorisation la chambre conjugale de Tante Ursule et d'Oncle Benoît. Le temps que je me remette de la surprise causée par son départ en trombe vers le fond de l'appartement et son inspection exhaustive des ses moindres recoins, Tante Ursule était déjà repassée au salon, avait investi la cuisine et c'est à ce moment-là que j'ai analysé le phénomène.

 

Depuis le début de la fulgurante tournée d'inspection, les yeux de Tante Ursule, en général un peu éteints, se sont animés d'une vivacité insoupçonnée. Une étrange lueur les habite, ils sont pris d'un mouvement frénétique et rapide, mais qui semble organisé et réfléchi, balayant avec précision les pièces de long en large, du sol au plafond, sur toute leur surface, s'arrêtant sur les détails, un peu comme un lecteur de code barre qui projetterait son rayon laser sur tous les éléments qui composent notre appartement.

 

J'ai compris que Tante Ursule était tout simplement, très efficacement – ce qui prouverait son habitude de la chose – en train d'estimer le standing de notre logement, dans une opération intellectuelle arithmétique que j'imagine de la façon suivante :

 

Hauteur sous plafond

Nombre de pièces

Surface des pièces

Surface totale

 

Compilation des données

 

Type de vitrage

Surface du parquet

Qualité de la moquette

Calcul du coefficient de standing intérieur

Calcul du coefficient de standing des parties communes

 

Compilation des données

 

Garage ?

Balcon ?

Terrasse ?

 

Compilation des données

 

Type de quartier

Distance par rapport au centre-ville

 

Compilation des données

 

Estimation finale du loyer et des charges : ......

 

Quand la frénésie qui animait Tante Ursule est retombée, et que celle-ci s'est assise dans le canapé préalablement intégré à son estimation (Standing de l'ameublement ? Qualité des matériaux ? Budget investi ?...), le regard à nouveau morne et un sourire de façade sur le visage, j'ai compris que le calculateur intégré de Tante Ursule (c'est ainsi que je l'appelle) venait de faire son œuvre et d'estimer avec précision le budget que nous consacrons à notre logement – alors même que, selon ma grand-mère, Tante Ursule n'a jamais été une grande mathématicienne, et qu'elle n'a pas non plus fait carrière dans l'immobilier.

 

J'ai même tendance à imaginer que le calculateur intégré est allé jusqu'à achever ainsi son analyse :

 

Application du ratio loyer / revenus

Compilation des données

Estimation des revenus du ménage : ......

(Avec une option : comparaison avec mes propres revenus et ceux de mes enfants)

Fin du programme

 

Autant vous dire que la visite de Tante Ursule m'a laissé un souvenir ému.

 

 

Vous en connaissez, vous, des individus équipés d'un calculateur intégré du même genre ?

 

 

calculateur Tante Ursule

« Les enfants, venez dire bonjour à Tante Ursule ! »

 


 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 07:00

Je vous ai parlé de ma sœur récemment, enfin de moi, enfin l'une des deux, enfin sans doute des deux à la fois (je confonds un peu). Et puis il y a quelques jours, une lectrice et amie blogueuse, Alphonsine, avec qui nous échangions quelques mails pour faire davantage connaissance, m'a posé la question suivante :

D'où te viens ta verve ?

Remarquez que je conçois très bien son étonnement à lire des textes plus ou moins passionnants, parfois très longs, sur des sujets à peu près vains et souvent insignifiants (lunettes de WC, mode layette, catalogues de Noël, pour ou contre la fin du mondepaillassons, etc).

Je lui dois, et je vous dois, à vous qui prenez la peine de lire ces publications, aussi peu utiles soient elles au perfectionnement de l'Humanité, quelques explications.

Tout a commencé dans ma famille. Vous le savez déjà, j'avais des parents, un frère et une sœur, une golf familiale et des paquets de choco-BN. La golf familiale a dû finir ses jours je ne sais où, les paquets de choco-BN sont vides et sans doute – je l'espère – recyclés, mais une constante reste au fil des années, aussi immuable que l'eau glacée des lacs du Jura ou les falaises des côtes normandes :

dans la famille, nous aimons discuter.

Un blanc dans la conversation ? Impossible. Un coup de téléphone de Tante Ursule suivi de moins de trois quart d'heures d'analyses et de commentaires ? Inimaginable. Une sortie au cinéma sans échange de points de vue argumentés sur le film ? Impensable. Plus de deux semaines depuis le dernier coup de fil de Tante Ursule sans échafaudage de théories explicatives ? Rarissime.

Autant vous dire que lorsque nous sommes tous réunis, par exemple lors d'un déjeuner dominical, nous ne manquons pas de sujets de conversation – quand bien même ce serait le cas, il suffirait de lancer la discussion sur Tante Ursule.

Bien-sûr, si nous partageons certains points de vue, il arrive que nos opinions divergent. Or nous n'avons rien contre un brin de polémique. En général, nos opinions divergent justement le dimanche à midi.

La conversation démarre pourtant paisiblement après un agréable apéritif. Et puis à un moment précis, souvent à la fin de l'entrée, un nouveau thème est abordé. Nul ne sait encore que ce dernier va devenir celui qui déclenchera les joutes verbales à venir, et d'ailleurs nul ne pourrait expliquer par quelle mystérieuse alchimie celui-ci précisément sera élevé au rang de « controverse du jour ».

Cela peut porter sur n'importe quel sujet (Une œuvre littéraire peut-elle être traduite à la perfection ? Tante Ursule a-t-elle toujours été aussi mauvaise ? Batman 3 est-il vraiment un film raté ?... Les enjeux sont souvent colossaux). Dernièrement, la discussion portait sur la question suivante : Les garçons d'Albane se ressemblent-ils comme deux (trois) gouttes d'eau ?

Chacun apporte son éclairage, ses arguments, sa façon de voir. Petit à petit, deux camps se dessinent (la répartition des membres de la famille dans les deux camps en question varie d'une fois sur l'autre) : ceux qui pensent que mes fils se ressemblent mais sont quand-même très différents, et ceux qui pensent que mes fils sont assez différents mais se ressemblent beaucoup – nous avons le sens des nuances.

En général, lorsque le plat principal est servi, nous avons compris que le sujet allait nous occuper jusqu'au dessert. Le ton monte, chacun développe inlassablement ses arguments.

- Non, mais moi par exemple, je les trouve assez différents, mais je remarque que beaucoup de gens me disent « Mais ils sont pareils ! Ce sont des triplés ! ». Je peux avoir de la sauce ?

- N'importe quoi. Ils sont très différents.

- Je suis d'accord, c'est vrai qu'ils se ressemblent. Très bon ton rôti. Parfois même moi je les confonds, cela m'arrive de...

- De là à dire qu'ils sont pareils, les gens sont aveugles ou quoi !

- Tu pourrais arrêter de me couper la parole ? Cela m'arrive de les...

- Non mais de toute façon tu as toujours raison ! Moi je trouve que les deux plus petits se ressemblent, mais le grand moins.

- Eh bien tu vois c'est amusant parce qu'en général on nous dit le contraire.

- Oui, enfin quand on les connait bien on les distingue.

- Je ne dis pas qu'ils soient pareils, tout ce que je dis c'est qu'ils...

Les assiettes se remplissent puis se vident, le vin dans les verres participe à animer les esprits, le débat s'intensifie, chacun parle de plus en plus fort pour couvrir son voisin et convaincre ses contradicteurs, jusqu'à ce que la dernière miette de gâteau soit avalée.

Alors, brutalement, une fois le déjeuner terminé, le calme revient. Nous nous installons au salon où nous buvons une tasse de café, laissant en plan derrière nous la polémique inachevée et la table à moitié débarrassée. La conversation redevient paisible (« - Tu sais, ta robe rouge, j'ai acheté la même en noir. - Ah oui ? Et tes projets de vacances, tu en es où? »), la vivacité des débats passés est déjà oubliée, les camps ennemis sont réconciliés, personne ne se soucie plus de convaincre qui que ce soit, et nous nous laissons tous aller à une douce torpeur digestive parfois même un peu somnolente, à peine troublée par les jeux des enfants autour de nous.

- Tiens, j'ai failli te confondre avec ton frère. Vous vous ressemblez beaucoup !

Mais plus personne ne bronche.

Jusqu'à la prochaine fois.

Et vous, harmonieux ou animés, vos repas de famille ?

 

repas de famille débat

« C'est prêt. On peut passer à table ! »


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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 07:00

Hier, j'emmenais les enfants dans le petit supermarché situé non loin de chez nous, où nous avons nos habitudes depuis quelques années. Nous y croisons souvent le patron, qui a vu grandir les enfants depuis leur naissance et qui les gâte à l'occasion, ainsi qu'une caissière, Claire, qui y travaille depuis trois ou quatre ans.

Claire doit avoir trente-cinq ans environ. Au début elle s'occupait des fruits et légumes, nous avons noué contact au rayon primeurs. Célibataire, les cheveux courts, la silhouette assez large, revêtue du sweat bleu-roi peu seyant et très peu féminin qui est l'uniforme du magasin, souriante et bavarde, elle s'intéresse gentiment aux enfants lorsqu'ils m'accompagnent et les connait par leurs prénoms.

Depuis quelques mois nous la retrouvons assise derrière sa caisse, où, toujours aimable, elle me demande des nouvelles de toute la famille tandis que je dispose mes articles sur le tapis.

Hier, donc, les enfants m'accompagnaient, et la conversation s'est engagée, assez semblable à ce qu'elle peut être habituellement.

« C'est fou, ils ont tous les trois la même tête ! » me dit-elle des garçons, avant de leur demander leur âge. « Et la petite fille, ça va ? Comme elle grandit ! Cela va si vite. »

Les articles défilent sur le tapis, et du tapis dans mes sacs. Claire m'annonce le total, et tandis que je sors mon portefeuille, elle jette un coup d’œil sur ma fille dans la poussette et murmure d'un air attendri et plein d'espoir, comme une gentille bonne fée se penchant sur un berceau pour prodiguer ses dons les plus précieux :

« Ce sera peut-être un garçon manqué ! » 

Je me suis souvenue qu'elle m'avait confié un jour l'avoir été elle-même, petite, et m'être dit alors que cela n'avait rien de très étonnant étant donné sa présentation et son allure actuelles.

C'est pourquoi je n'ai pas osé la décevoir en lui répliquant que je caresse d'autres rêves pour mon unique fille que de la voir devenir un garçon manqué...

 

disney_princesses-copie-1.jpg

Fée ou princesse ? J'hésite encore...


 

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 09:02

Ceux qui sont abonnés à la newsletter de ce blog recevront dans quelques minutes, quand j'aurai publié cet article, un avis de publication :

Un nouvel article sur le blog lesbanalitesdalbane.over-blog.com

Sauf qu'aujourd'hui, je ne suis pas l'auteur du billet que je vous propose. Après avoir eu l'indulgence d'apprécier le pastiche que j'avais fait de son propre blog, Stiop a eu la gentillesse, qui m'a vivement touchée, d'emprunter mon identité et ma façon pour rédiger un article "à la manière d'Albane". Virtuellement, il a pénétré dans mon univers et est allé - courageusement - jusqu'à pousser ma poussette dans le jardin public où l'attendaient des conversations que j'aurais pu entendre et des réflexions que j'aurais pu mener. 

Comme je le lui ai déjà dit, j'ai été à deux doigts de croire l'avoir écrit moi-même... et je le remercie de tout coeur pour cette attention. Je vous laisse découvrir ce pastiche :

Et si le climat s'améliorait ?

Et j'attends bien-sûr votre avis sur cette imitation !

 

anticyclone

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 14:59

On n'en avait vu jusqu'alors que de rares et discrets signes avant-coureurs, et pourtant depuis quelques jours on se surprend à avoir chaud sous les gants, à prêter ses joues aux souffles de vent, à sourire aux giboulées, oubliant la grêle à la faveur des éclaircies.

Il paraît que le printemps arrive dimanche, il paraît. On n'ose à peine y croire, de peur de lui faire faire demi-tour, mais on s'imagine déjà la prochaine balade en tenue légère entre les arbres en fleur baignés de lumière...

Et pour fêter la venue des beaux jours, voici un nouveau décor pour ce blog, qui, je l'espère, vous plaira. Une branche de fleurs blanches – couleur albâtre – , car n'y a-t-il rien de plus banal et de plus extraordinaire à la fois qu'une branche de fleurs de pommier quand revient le printemps ?

 

IMG 0674

 

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Qui Suis-Je ?

  • : Les extraordinaires banalites d'Albane
  • : La trentaine, mariée, des enfants, une vie tout à fait banale en somme. Sauf que, aussi banale soit elle, la vie nous réserve toujours de pittoresques surprises. Une conversation, une gaffe, une confidence, une rencontre, une anecdote... ce sont ces faits saillants de la vie de tous les jours que je me décide à mettre par écrit.
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